Pourquoi ne pas regarder en face la mort certaine et proche de ce paysage ? Admettre que l’homme est dépassé par les forces qui sont ici à l’œuvre. Reconnaître le bois de Rompval comme une brèche dans l’espace-temps humain : elle nous permet de s’aventurer dans celui de la nature et dans celui de la Terre. De mesurer nos quelques dizaines d’années d’espérance de vie, aux siècles d’un écosystème, aux quelques quatre vingt millions d’années des falaises et aux quatre milliards et demi d’années de jeu tellurique terrestre. L’éternité humaine n’est pas à l’aune de l’éternité astrale ou galactique. Notre éternité est une illusion. Notre échelle du temps (et le secret posé sur Rompval) est un anachronisme objectif. De toute façon, ici, la mer aura le dernier mot.
Gilles Luneau
Why not look straight at the certain and imminent death of this landscape? Admit that man is surpassed by the forces which are here at work. Recognize the wood of Rompval as a breach in human space-time: it will allow us to venture into that of nature and of the Earth. To measure our few decades of life expectancy, the centuries of an ecosystem, the eighty million years of cliffs and the four and a half billion years of terrestrial telluric play. Human eternity is not the yardstick of astral or galactic eternity. Our eternity is an illusion. Our scale of time (and the secrecy posed on Rompval) is an objective anachronism. Anyway, the sea will have the last word.
Gilles Luneau
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